Présence de métabolites du chlorothalonil dans l’eau
La Commune de Payerne vous communique de nouvelles informations importantes en relation avec la présence de métabolites du chlorothalonil dans l’eau potable qui vous est distribuée.
Le 20 mars 2024, le Tribunal administratif fédéral a donné tort à Syngenta. Dès lors, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) est à nouveau autorisé à communiquer de manière officielle au sujet de la valeur maximale fixée pour les métabolites du chlorothalonil. Les distributeurs d’eau vont ainsi pouvoir se conformer à des instructions claires en matière de contrôle et de traitement de l’eau. Ces thématiques vont être reprises par l’AIEPV, distributeur régional, en conformité avec les exigences cantonales et fédérales.
Historique
Pour rappel, l’Association intercommunale des eaux du puits de la Vernaz (AIEPV), regroupant les Communes de Payerne et de Corcelles a validé au printemps 2020 l’équipement sur son puits de pompage de deux bancs d’essais d’adsorptions sur filtre au charbon actif, par échantillonnages. L’eau distribuée dans le réseau est ainsi demeurée non-traitée, les volumes étant trop importants.
En octobre 2020, des essais ont été initiés et financés principalement par l’Office de la consommation du Canton de Vaud (OFCO), l’Association pour l’eau, le gaz et la chaleur (SVGW), l’Institut Fédéral Suisse des Sciences et Technologies de l’eau (Eawag), le Service de l’eau de la Ville de Lausanne, ainsi que par des entreprises privées actives dans le traitement de l’eau. Après plus de 18 mois de tests, il a été démontré qu’il est possible d’éliminer la totalité des métabolites de pesticides présents dans l’eau pompée. Cependant, le recours de Syngenta étant toujours en cours, nous ne pouvions pas avancer sur un projet de traitement de l’eau.
Prochaines étapes
Nous vous rappelons que l’eau distribuée à Payerne peut être consommée sans danger. Les exigences fixées pour l’eau potable en Suisse sont très élevées. Ce point a été confirmé par la Confédération, l’Association pour l’eau, le gaz et la chaleur (SVGW) ainsi que par l’Office de la consommation (OFCO).
La Municipalité de Payerne suit de près ce dossier et met tout en œuvre pour que l’eau qui vous est distribuée soit dans les meilleurs délais conforme aux exigences légales.
FAQ
Le chlorothalonil est une substance active (molécule) admise depuis les années 1970 dans les produits phytosanitaires en tant que fongicide. Il est utilisé dans la culture des céréales, des légumes, de la vigne et des plantes ornementales.
La substance active chlorothalonil de base a une durée de vie d’environ 25 jours. Après ce laps de temps, la plupart des molécules de chlorothalonil sont décomposées dans le sol et dans l’eau en d’autres substances, appelées des « métabolites ». Ces produits de dégradation s’infiltrent dans les eaux souterraines avec la pluie, de sorte qu’aujourd’hui, la présence de ces produits de décomposition est aussi détectée dans l’eau potable.
Le chlorothalonil est interdit en Suisse depuis le 1er janvier 2020.
L’interdiction d’utilisation du chlorothalonil en 2020 par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) découle du fait que la substance mère est considérée comme étant probablement cancérigène.
Oui, conformément aux directives cantonales et fédérales, l’eau distribuée à Payerne peut être consommée sans danger. Les exigences de la Suisse en matière de sécurité et de qualité de l’eau potable sont très élevées.
Les essais par échantillonnages menés durant 18 mois au puits de la Vernaz ont démontrés qu’il est aujourd’hui possible de se débarrasser des métabolites du chlorothalonil. Les coûts de traitement auront un impact sur le prix de vente de l’eau.
Durant la procédure de recours déposée par Syngenta, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) n’était pas autorisé à se prononcer. Le 20 mars 2024, le Tribunal administratif fédéral a donné tort à Syngenta. L’OSAV est à nouveau autorisé à communiquer de manière officielle au sujet du chlorothalonil. Les distributeurs d’eau devront ainsi se conformer aux exigences légales.